Les AFC en Europe
La FAFCE – Porter la voix des familles en Europe
La Fédération des Associations Familiales Catholiques en Europe (FAFCE) se compose de 22 associations familiales nationales de 16 pays européens. Créée en 1997, elle a un statut participatif au Conseil de l’Europe.
La FAFCE porte auprès des institutions européennes la voix des familles, trop longtemps silencieuse et ignorée dans le développement du projet européen. S’appuyant sur la doctrine sociale de l’Église et la connaissance des situations rapportées par les membres, elle est un lieu d’échanges et d’initiatives pour faire connaître les droits et besoins des familles. Au cours de ces dernières années, elle a attiré l’attention des dirigeants européens sur plusieurs thématiques : la valeur du travail invisible des mères, l’importance du dimanche comme jour chômé commun à tous les pays de l’UE, la nécessité de mieux lutter contre la diffusion de la pornographie… La FAFCE est aussi à la source de deux initiatives citoyennes européennes, « One of Us » (devenue la plus importante fédération pro-vie d’Europe) et « Mum Dad and Kids », qui ont mobilisé les Européens sur les sujets de la vie naissante et du mariage.
Son action auprès de Bruxelles a donc des conséquences immédiates pour les AFC. La FAFCE n’entretient de contacts avec les AFC locales qu’au travers de leur confédération nationale. Mais elle peut aussi faire caisse de résonance et les mettre en relation pour partager les expériences locales tant en matière de politique familiale que sur les sujets d’éducation.
Ces dernières années, les sollicitations se sont intensifiées pour un regard nouveau sur la réalité de l’Europe. En communiquant sur la beauté de la famille et en continuant de développer son réseau, la FAFCE peut contribuer à ce renouveau. Mais il manque encore plusieurs pays en son sein. Or, les institutions européennes ont vitalement besoin de mieux écouter la voix des familles, notamment sur les crises systémiques fondamentales qui touchent la démographie, l’éducation, le travail, l’environnement et les migrations.
Nicola Sperenza, secrétaire général de la FAFCE
« La famille, partenaire du dialogue social »
Entretien avec Christiane Basset, vice-présidente de l’Union nationale des associations familiales (UNAF), chargée de la représenter auprès du Comité économique et social européen (CESE), et administratrice de la CNAFC.
Quel est le rôle de l’UNAF au sein du CESE ?
Le CESE est l’expression d’une valeur réellement européenne ; il a été mis en place par les traités, à l’image de ce qui existait dans certains États membres, dont la France, pour valoriser et promouvoir le dialogue au sein de la société civile organisée et avec elle. C’est donc en toute légitimité que l’UNAF, institution pluraliste, avec l’expérience et l’expertise du terrain, est en capacité d’aborder les problèmes sociaux, économiques, culturels et environnementaux.
Pourquoi cette présence est-elle nécessaire ?
Les familles sont de véritables actrices économiques et sociales, partenaires du dialogue social. Au CESE, elles ont leur place dans le Groupe 3, Groupe « activités diverses », à côté des représentants d’ONG, de consommateurs, d’associations de personnes handicapées, de professions libérales… Mais aussi aux côtés des partenaires sociaux proprement dits. Le dialogue social ne se fait pas uniquement à l’intérieur de l’entreprise, mais englobe l’ensemble des temps et des espaces.
Quelles sont les exemples caractéristiques d’action que vous avez menées au sein du Cese ?
Nous avons travaillé sur « le pilier des droits sociaux » avec le CESE français (CESE) et ceux des États membres afin de promouvoir la qualité de vie, la prospérité et la stabilité ; sur le marché unique numérique avec une attention particulière accordée aux questions de sécurité, d’accès et d’impact sur la société dans son ensemble ; enfin sur la migration.