Coronavirus, Rivotril et éthique biomédicale

Publié par AFC le

Par décret du 29 mars, le premier ministre autorise pour des personnes atteintes de COVID19 ou susceptibles de l’être, l’injection de Rivotril, un puissant sédatif, qui sera remboursé à 100% au lieu de 65%.. public visé: les EHPAD…
Les pharmacies sont autorisées à dispenser ce médicament jusqu’au 15 avril. Le Rivotril est contre-indiqué en cas d’insuffisance respiratoire sévère…


https://twitter.com/hashtag/Rivotril?src=hashtag_click

donc la prescription de #plaquenil n’est plus autorisée aux médecins libéraux et l’on n’en trouve plus en pharmacie, par contre en urgence on vient de leur accorder le droit de prescrire le #Rivotril !

Pour lire l’article ci-dessus sur le site de Corse Matin:

https://www.corsematin.com/articles/lassociu-corsu-di-a-salute-refuse-un-tri-barbare-et-arbitraire-108455

Débat animé sur la question: Emission de i24news, télévision israëlienne en langue française. Débat à partir de 6’30 avec le Dr Daniel Benchimol et le député franco-israëlien Meyer Habib:

L’avis d’Alliance Vita qui souligne les risques et fait des propositions:

https://www.alliancevita.org/2020/04/coronavirus-rivotril-et-ethique-biomedicale/

Extrait: « Le Rivotril® est donc une molécule efficace et apparemment simple d’usage, clairement présentée comme contre-indiquée en cas « d’insuffisance respiratoire grave ». Les dérives euthanasiques assorties à l’extension de son usage sont d’autant plus fortes que les soignants qui l’utilisent seraient mal formés, peu expérimentés ou isolés. La dimension collégiale de la décision d’une telle prise en charge palliative en libéral ou en EHPAD peut en effet aussi être questionnée. « 

En effet les dérives que l’on peut redouter au cours de la situation sanitaire hors-norme traversée en ce moment : le décret ne mentionnant pas la famille, nous pouvons craindre qu’il laisse des médecins généralistes, le personnel en charge des soins à domicile pour personnes âgées dépendantes ou encore les médecins d’Ehpad seuls dans la prise de décision. Il faut associer les familles et que les médecins, débordés en ce moment, consultent des communautés de soignants pour éviter que la décision ne soit prise à titre individuel. Dans les unités de soins palliatifs conformément à la loi Leonetti, la décision d’accompagner vers la fin de vie par des sédatifs, les patients sans espoir d’amélioration est collégiale et toujours avec consultation de la famille, elle ne peut pas être prise seule.

Un médecin apporte ici (https://www.lesalonbeige.fr/soins-palliatifs-et-analgesiques/) des précisions sur le décret relatif à l’utilisation du Rivotril pendant la crise du coronavirus. Ce qui semble corroborer l’idée selon laquelle cette autorisation est d’abord l’expression d’une pénurie inquiétante de médicaments et peut, selon l’intention du médecin, servir soit à des volontés euthanasiques, soit à adoucir la douleur du patient hors de toute volonté de mort.

Vous pouvez trouver aussi sur ce site le long commentaire d’une lectrice connaissant bien les soins palliatifs . Elle estime, quant à elle, que le risque euthanasique de l’utilisation de Rivotril, dans le cadre de la lutte contre le covid-19, est avéré: https://www.lesalonbeige.fr/l’utilisation-du-rivotril-et-ses-risques-euthanasiques/

Dans cette situation compliquée, il est plus que jamais important de prier pour les malades, les médecins, les personnes en charges des malades, pour ceux qui s’occupent d’éthique, pour les gouvernants, pour que ce décret ne soit pas prolongé et que l’Esprit nous fasse discerner.

Catégories : Actualités