Loi de bioéthique : ne baissons pas les bras

Pascale Morinière nous alerte sur le combat à poursuivre contre certaines dispositions de la loi de bioéthique adoptée en catimini fin juillet en seconde lecture à l’Assemblée Nationale.
Une loi scandaleuse
La loi de bioéthique a été votée en seconde lecture à l’Assemblée
nationale dans la nuit du 31 juillet au 1er août dernier. Outre la date,
au cœur de la pause estivale, alors que les Français décompressent
après le temps éprouvant du confinement, cette loi est scandaleuse à de
nombreux égards. Ce n’est pas d’avoir pris le temps, depuis 2ans et
demi, de consulter qui la rend plus acceptable. Qu’il s’agisse de la
« PMA excluant le père » qui entrainera immanquablement la GPA, de la
recherche sur l’embryon, de l’auto conservation des gamètes, des
embryons chimériques animal-homme etc… La majorité des mesures qu’elle
promeut ne sont pas éthiques. Il s’agit d’une loi sociétale sous couvert
d’éthique qui permettra de développer la procréation artificielle et le
business qui y est lié.
Une confusion entre IVG et IMG
Un amendement a été ajouté in extremis et à la sauvette pour
permettre l’IMG pour détresse psychosociale. L’IMG ou Interruption
Médicale de Grossesse est pratiquée depuis 1975 lorsque la santé de la
femme est en jeu ou lorsque l’enfant est atteint d’une maladie d’une
particulière gravité. Cette forme d’avortement n’est pas limitée dans le
temps. En cas de détresse psycho sociale, c’est-à-dire sans que la loi
définisse de critère objectif, on pourrait arrêter la vie de l’enfant à
naitre sans qu’il soit malade ou handicapé et sans que sa mère ait une
maladie organique. Autrement dit, il y aurait une confusion entre IVG et
IMG et ce jusqu’au terme de la grossesse. Un enfant sain pourrait être
avorté quel que soit le délai.
Quelle suite dans le cheminement de la loi ?
La loi de bioéthique probablement examinée en seconde lecture au Sénat au mois d’octobre, puis une commission mixte paritaire de 7 sénateurs et 7 députés se réunira pour arbitrer les différences entre les 2 Chambres avant le passage au Conseil Constitutionnel. D’ici là, les Associations Familiales Catholiques, AFC, organiseront avec le collectif Marchons enfants ! des manifestations dans les principales grandes villes françaises le samedi 10 octobre prochain pour continuer de nous opposer à ce texte ni bio, ni éthique. Ces manifestations se feront dans le strict respect des consignes sanitaires et dénonceront l’entrée dans une procréation technique et artificielle destinée à alimenter le business reproductif. Nous ne baissons pas les bras